Les plaies psychologiques de la césarienne

En France, un accouchement sur 5 est pratiqué par césarienne. Pourtant, il existe une profonde discordance entre la fréquence des cas et l’absence presque totale de préparation des patientes. Pour beaucoup de mamans, la césarienne est vécue comme un échec, voire comme un véritable traumatisme. Alors, est-il possible de changer les pratiques ? Comment accompagner au mieux les mamans ayant subi une césarienne ? Témoignages et analyse.

Des patientes dépossédées de leur accouchement ?

« Je n’ai pas cicatrisé psychologiquement de ma césarienne. Je ne veux plus d’enfant. Pourtant, j’aurais aimé en avoir au moins trois », nous confie Delphine*, maman d’une petite fille âgée de deux ans. Pratiquée en urgence suite à une infection provoquée par la rupture de la poche des eaux, sa césarienne lui a laissé des souvenirs traumatiques. « Avec la fièvre, j’ai eu l’impression de n’être qu’un simple objet, de ne plus avoir de pouvoir de décision. Puis pendant la césarienne, j’étais très consciente, j’entendais tout, j’étais comme une machine. Le personnel était super, mais je n’avais qu’une envie : tout arracher et courir… mais j’étais bloquée », se remémore-t-elle. Un moment dont elle n’a pas réussi à parler depuis, même avec des professionnels de santé. « A chaque fois, je replonge dans mes craintes », explique la jeune maman.

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