Trois mois après l’attentat de Nice : « Les enfants doivent retrouver leur insouciance »

Depuis l’attentat du 14 juillet, qui a fait 86 morts, près de mille familles ont sollicité l’aide du service de pédopsychiatrie du Centre hospitalier Lenval de Nice.

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Ces moyens supplémentaires semblent salutaires, au regard du nombre d’enfants touchés. En entreprenant, quelques jours après le 14 juillet, le recensement de ses élèves présents sur la promenade, Marc Lovreglio, directeur de l’école Montessori de Nice, est tombé des nues. Un tiers des 111 enfants de l’école assistait au feu d’artifice.

« Trente mille personnes étaient venues assister aux festivités, dont un grand nombre d’enfants », confirme Catherine Chavepeyre, conseillère municipale déléguée à la prévention de la délinquance et à l’aide aux victimes, élue sur la liste de Christian Estrosi (LR) en 2014.

La majorité d’entre eux a assisté au mouvement de panique sans forcément voir de victimes. « Mais les enfants ont ressenti la peur, la panique, la colère », explique Catherine Pierrat, psychologue indépendante, qui précise que, sur la dizaine de jeunes patients dont elle s’occupe, la majorité « a plus entendu que vu ».

« Les parents ont pris leurs enfants dans les bras, visage contre eux, mains sur les yeux. Les enfants ont été marqués sur le plan émotionnel par cet environnement sonore des sirènes qui se mêlent aux cris. »

Les cas les plus critiques, eux, ont vu le camion lancé à vive allure sur la foule, comme Adam, qui a retrouvé sa grand-mère allongée sur le bitume, entourée par des pompiers qui tentaient en vain de la réanimer.

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